mardi 4 juin 2013

Antonio Muñoz Molina aux Assises Internationales du Roman 2013 : Dans le grand art de l’écriture…




3 juin 2013. La septième édition des Assises Internationales du roman s’est achevée hier soir aux Subsistances à Lyon. Après trois mois d’intense préparation, d’extase littéraire et de dialogue imaginaire avec Antonio Muñoz Molina, la rencontre tant attendue avec ce grand écrivain a bel et bien eu lieu, et l’heure est aujourd’hui au souvenir.
Antonio Muñoz Molina, Andalou vivant entre Madrid et New York, est à la fois romancier, journaliste, essayiste, blogueur et, en outre, membre de la Real Academia Española. Amoureux des mots, ses réflexions sont toujours teintées de poésie ; son écriture est foisonnante, libre, saisissante, et, en même temps, d’une extrême lucidité. Ses écrits naissent de ce qui « l’émeut, le passionne ou l’indigne ». Comme je m’aventurai à le lui dire lors de sa venue à la Médiathèque Aimé Césaire de Bourg-en-Bresse, le lire, c’est à la fois savourer sa maîtrise de l’art de l’écriture et savourer sa connaissance extrêmement fine de l’histoire, c’est se souvenir à chaque page du bonheur, du privilège d’être lecteur… Antonio Muñoz Molina défend lui-même cette position privilégiée du lecteur, affirmant dans un article récemment publié dans El País que « lire procure davantage de bonheur qu’écrire ». Et quel bonheur, en effet, de l’entendre nous lire, à nous autres lecteurs présents à la médiathèque, un passage de son œuvre Sefarad (« Quien espera »)…

Actuellement plongé dans les correspondances de Flaubert, l’écrivain a exprimé son regret face à la disparition du désir de communiquer par lettres; « personne n’écrit plus de lettres aujourd’hui », « nous ne gardons plus de traces des moments forts que nous vivons », répétait-il avec nostalgie, évoquant les innombrables lettres qu’il écrivait, lui-même, lorsqu’il était adolescent. Deux jours plus tard, aux Subsistances, au beau milieu d’un dialogue passionnant avec Tzvetan Todorov sur notre compréhension de l’histoire, Antonio Muñoz Molina consacre sa fascination pour Flaubert en le citant : « Que je crève comme un chien plutôt que de hâter d’une seconde ma phrase qui n’est pas mûre ». Pour répondre à ce légitime désir de lutter contre l’urgence de l’écriture et de la parole, et à défaut de laisser une trace manuscrite de ma rencontre avec l’auteur, en voici donc une trace « numérique », virtuelle, mais bien cousue de mots… 

Rendre les personnages fictifs plus réels en les mêlant à des personnages réels ; transmettre une histoire qui lui a été transmise (la guerre civile espagnole) ou transposer dans l’écriture une histoire vécue (la transition démocratique en Espagne dans les années 1980, période « d’ivresse collective », pour reprendre ses propres mots) ; faire de la mémoire l’essence même de l’histoire ; contrôler l’écriture de l’histoire tout en laissant l’écriture de la fiction se dérouler instinctivement, et permettre ainsi à la littérature de dire ce que l’histoire ne peut pas dire ; plonger avec finesse dans la psychologie de l’amour fou… Autant de défis que parviennent à relever avec intelligence les romans d’Antonio Muñoz Molina. L’écrivain perçoit le roman non seulement comme un genre noble, mais aussi comme un genre « démocratique », qui « donne la parole à tout le monde », aux personnages réels comme aux personnages fictifs, à son histoire personnelle comme à l’histoire universelle, celle des arts, de la littérature, mais aussi des conflits, des violences et des désillusions.

Que les hispanistes lisent son dernier essai, non traduit en Français pour le moment, Todo lo que era sólido, pour saisir le poids de la mémoire dans son écriture : « Lo que recordamos es como si no hubiera existido. Lo que ahora nos parece retrospectivamente tan claro era invisible mientras sucedía » (que je m’aventure à traduire pour vous: « Nous nous souvenons des choses comme si elles n’avaient pas existé. L’événement qui nous paraît rétrospectivement si évident aujourd’hui était invisible au moment même où il se produisait»). Lisez son premier roman, Beatus Ille, illustration parfaite de l’art de construire un roman.  Lisez L’hiver à Lisbonne, Beltenebros, ou encore Pleine Lune, et vous redécouvrirez le roman noir. Lisez En l’absence de Blanca, et vous saurez, peut-être, définir la passion amoureuse. Voyagez dans la diversité des arts et dans les rues de Manhattan avec Fenêtres de Manhattan… Lisez son dernier roman, Dans la grande nuit des temps, et vous percevrez toute la richesse de son écriture, capable de susciter à la fois souffrance, culpabilité et rêverie.

Antonio Muñoz Molina nous a offert un moment d’échange généreux, émouvant, exaltant. Parmi ses paroles engagées et passionnées, soulignons la défense de l’instruction publique, l’évocation poignante de l’histoire espagnole, encore brûlante, le thème omniprésent de la récupération du passé par la littérature, et la multiplication des références aux artistes et écrivains qui l’inspirent. Et c’est bien dans l’intertextualité et dans la correspondance entre les arts que se construit son œuvre.

3 juin 2013, donc. Le souvenir est beau et stimulant, les pensées vagabondent entre Mágina et Madrid, l’imagination puise dans les vers de Pedro Salinas, de Federico García Lorca ou encore d’Antonio Machado, et le désir de rendre hommage à un pays oublié par les démocraties européennes il y a si peu de temps est plus fort que jamais… Merci à la Villa Gillet pour ces formidables instants littéraires, et merci à toute l’équipe de la Médiathèque Aimé Césaire pour son organisation et sa grande générosité.

                                                                                                                                              Marina Z.

samedi 1 juin 2013

Best Café gourmand ever !


Camarades,

Mouillés, trempés, rincés, imbibés, douchés : l'heure est à la consternation générale (mais il paraît que ça va s'arranger, sisi). Heureusement, j'ai LA solution pour vous ! Pour un bien modeste tarif (5.50€), elle vous permettra :
de vous réchauffer,
de vous nourrir,
de vous hydrater,
de vous extasier...

J'ai nommé : LE CAFÉ GOURMAND DU COMPTOIR ! 
 (Café, chantilly maison, coulis de fruits rouges, moelleux au chocolat, mousse au chocolat, fromage blanc/miel, crème brûlée, tiramisu, amandes effilées)


Situé 3 rue Mercière, 69002 LYON, Le Comptoir est un bar/restaurant chaleureux (et ouvert du lundi au dimanche) qui se prête aux pauses gourmandes et aux soirées entre amis. On y va parce que j'ai soûlé tout le monde avec, et on y retourne pour son ambiance soignée (expos photos régulièrement renouvelées, musique pas trop forte...), ses tarifs modestes (le midi, 9 € le plat du jour, la pinte d'Affligem à 5€, et les copieuses planchettes charcuterie/fromage du soir à 8€ pour deux personnes), et le services impeccable délivré par les deux patrons, le cuistot et le barman.

Et si le soleil finit par revenir, je me porte également garante du mojito et du gin fizz...

Sarah.

mardi 28 mai 2013

Et à la fin, c’est « l’Equarrisseur des Flandres » qui gagne…


Impitoyables, les grands favoris de la finale de la Ninkasi Cup n’ont laissé aucune chance à leurs valeureux adversaires dans une rencontre à sens unique.

On a longtemps cru que le public enthousiaste qui s’était massé dans les travées du chaudron d’un « Poldoc stadium » plein comme un œuf n’aurait pas l’occasion de vibrer, tant les duettistes d’Handicap & Baby-Foot ont rapidement mis tout le monde d’accord. Très concernée dès l’entame de la partie et sans doute piquée au vif par les critiques qui avaient pointé leur suffisance en demi-finale, la formation chartisto-promue a très vite tué tout suspense face à des Coquines pourtant entreprenantes en diable. Fidèle à sa réputation de terreur des surfaces de réparation, Alain M s’est appuyé sur sa densité physique et se force de percussion pour peser sur la défense d’Isabelle B-D dès les premiers duels, tandis que la précision d’orfèvre et les relances du bout du monde d’un Clément T de gala, esthète du jeu à une touche de balle, régalaient la galerie. Asphyxiés et sevrés de beuchigues exploitables, les Coquines n’avaient plus que leurs yeux pour pleurer : Antoine B, généreux dans l’effort mais cruellement limité techniquement, multipliait les passes de maçon, arrosait les cages et mangeait la feuille sur ses rares occasions, laissant croire que la saison des vendanges aurait cette année de l’avance. 
 
Pourtant, la confrontation s’annonçait acharnée, à en croire les déclarations d’avant-match. Alain M, coutumier des phrases assassines, avait ainsi annoncé la couleur dans La Dépêche du Midi : « On a à cœur de remettre l’église au centre du village. Aujourd’hui, on va à l’abattoir, mais c’est nous les bouchers ! », ce à quoi Isabelle B-D avait rétorqué que « c’est à la fin du bal que l’on paye les musiciens », et qu’elle avait bien l’intention de « tuer le père ou mourir les armes à la main ». Alors que l’on craignait que la boîte à gifles et les salades de phalanges seraient de sortie à la moindre escarmouche, le sang-froid du corps arbitral de charme Aude-Elise a réussi à calmer les esprits.

Sans doute tétanisés par l’enjeu et intimidés par les coups de boutoir du colosse flamingant qui avait revêtu le casque à pointe, les Coquines n’ont pas eu l’occasion de faire montre de leur french flair. Le vice de vieux renard des surfaces du vétéran de la compétition associé à la vista toute méridionale de Tisserant, qui prouve match après match que son surnom de « taurillon gardois » n’est pas usurpé, ont à nouveau fait des étincelles, pour un score fleuve : dès l’entame, Alain partait à l’assaut du but adverse sans round d’observation, et, faisant preuve de son légendaire instinct de tueur, déflorait le score d’une roucoulette bien sentie venant mourir dans le soupirail grâce à un plat du pied-sécurité des familles. Après les deux premières manches, le chat était maigre pour les Coquines, et le cochon dans le maïs : à la pause, la messe semblait dite (5-0 ; 5-0). Aux citrons, Antoine, désireux de faire mentir son surnom de « Poulidor du baby-foot », tentait de remobiliser ses troupes : « on est au pied du mur, et ce mur, on va le construire ! » Galvanisées par la ferveur d’un public électrisé par leur panache et chauffé à blanc, les Coquines se lançaient à corps perdu dans un baroud d’honneur qui fleurait bon le « baby-foot champagne » : tandis que Isabelle, qui avait déclaré vouloir « se mettre les tripes au soleil », enchaînait les interventions pleines d’autorité, Antoine faisait enfin preuve de réalisme dans la zone de vérité, envoyant la gonfle à quatre reprises en terre promise et faisant rêver les spectateurs que les mouches avaient enfin changé d’âne.

Bousculés dans l’entre-jeu, contrés dans l’axe, les HBF ont dû s’employer et revenir aux fondamentaux pour finalement mettre un terme à la remontée fantastique de leurs adversaires sur un ultime coup de reins dont Alain a le secret. Alors qu’on le croyait vacillant et qu’il montrait des signes d’agacement, le malin goupil argenté a armé d’un geste élastique à montrer dans toutes les écoles de baby-foot une frappe lourde qui a crucifié le portier adverse et nettoyé les toiles de son montant. La cabane était tombée sur le chien, et à la fin de la foire, Handicap & Baby-Foot comptabilisait plus de bouses (5-4).

Cette victoire sans appel prouve la force de caractère d’un Alain que l’on disait fini depuis son départ du « Bar Le Penalty » avec lequel il avait remporté ses 17 titres de champion inter-PMU, et illustre l’osmose trouvée entre l’expérience du « Pelé gris » et la fougue du « diablotin nîmois ». Visiblement très ému par ce triomphe, Clément a sobrement manifesté sa satisfaction d’avoir su « mettre les ingrédients pour gagner c’te coupe », tandis que les Coquines, belles joueuses, ont rendu hommage à leurs adversaires : « on a frisé la correctionnelle, mais il faut reconnaître qu’aujourd’hui Alain M avait des mains à la place des pieds : il a marché sur l’eau ».

Le forfait de dernière minute de l’enfant terrible Xabi C (Ange A, le sulfureux agent corse du joueur, a accepté de lever partiellement le voile sur l’inattendue défection de l’impétueux basque, déclarant laconiquement que « quand les mouettes suivent le chalutier, c’est qu’elles pensent qu’on va leur jeter des sardines »), dont les frasques ont eu raison des rêves de victoire du « canonnier sarthois » Gaël B, et l’élimination précoce de « Gaylord la science », avaient certes ouvert un boulevard à Handicap & Baby-Foot, devenu rapidement l’épouvantail de la compétition. 

Soulignons cependant l’épopée de l’improbable équipe d’Arsenic & Chemise Bleue qui, grâce à l’irrévérence de la novice Mathilde C et à la roublardise de l’inénarrable « crocodile du Tescou » Rémi G, est parvenue à se hisser dans le dernier carré, devenant la grosse cote des bookmakers. Loin de n’être que forfanterie de grande gueule, les annonces fracassantes de Rémi, qui annonçait à qui voulait l’entendre qu’il n’était « pas là pour trier les lentilles ou vendre des chapeaux », ont ainsi commencé à être prises au sérieux. Le public de connaisseurs du « Poldoc stadium » n’a cependant pas goûté le pragmatisme froid de l’enfant de Sapiac qui, loin de faire preuve de la naïveté de première communiante qu’on lui avait prêté un peu vite, cassait sans cesse le rythme en faisant tourner la balle à l’arrière garde de la famille bleue, gagnant le surnom de « tueur de cuir ». Châtié en demi-finale et reparti les valises pleines en terre montalbanaise, « terminus des prétentieux », il a cependant été renvoyé à ses chères études pour méditer sur son abus des passes téléphonées et sa propension à se déchirer sur des buts casquette.

Autre bonne surprise, la rugueuse stoppeuse Aleth TdE qui, sans faire de bruit dans son rôle de soldat de l’ombre allant au charbon, est certainement devenue la révélation du tournoi : joueuse de devoir, dure au mal, intraitable dans son marquage à la culotte et ne rechignant pas à se contenter des tâches obscures, la tour de contrôle des Twix a su prouver que l’amour du maillot n’était pas un vain mot dans un sport gangrené par l’argent et le dopage, et devrait attirer les convoitises des recruteurs qataris. La plus grande déception vient certainement de l’élimination du petit Poucet de la compétition, les Trompettes de Jéricho, qui étaient devenues la coqueluche des aficionados par leurs efforts désespérés pour faire chanter le cuir. Emmenées par un Jocelyn M tout feu tout flamme, elles étaient les ultimes dépositaires des valeurs romantiques du baby-foot de papa, que d’aucuns qualifient de « baby-foot cassoulet ».

Reste à souligner le dévouement des instances organisatrices, qui ont su fédérer autour des valeurs de partage et de fête un public bigarré et bon enfant, malgré les controverses incessantes sur l’abandon des règles mancelles, jugées trop alambiquées pour le profane.

Antoine B.

vendredi 24 mai 2013

Oh baby baby...



Présentement se tient dans le foyer de l'ENSSIB un tournoi de babyfoot. Mais qu'est-ce que le babyfoot ? Un jouet d'enfant à taille adulte, un passe-temps comme un autre, un noble sport ? La position que nous défendrons ici est claire : si le football est un sport de gentlemen joué par des brutes, si le rugby est un sport de brutes joué par des gentlemen, le babyfoot suinte l'activité de bonne race.
Pour atteindre ce statut, il convient de respecter les règles qui, si elles ne sont pas toutes écrites, ont la particularité d'être à peu près les mêmes dans tous les bars de France et d'Etrangie.

Ce qu'il faut retenir :

Le but est de mettre plus de buts que son adversaire. Le nombre de buts à atteindre se décide avant la partie. Généralement, on va jusqu'à dix. Si le score est de 10 à 0, ou même -1, l'équipe perdante est dite « fanny », et doit passer « sous le bab' », s'attirant ainsi les quolibets de toute l'assistance.



Tenue de poignée : on ne lâche pas les poignées en jouant. Les « roulettes » sont donc interdites. Tout contrevenant perd la possession de la balle, et s'attire les quolibets des joueurs âgés de plus de 6 ans.

Les buts : il y a but quand la balle rentre dans le but et y reste. On rajoute alors un point, sauf exceptions. Celles-ci concernent quelques positions, ainsi que quelques pratiques :
- un but est illégal quand la balle a été touchée par un élément extérieur au jeu, comme une partie du corps ou un verre de bière. On met alors la balle en jeu à partir du coin le plus proche.
-  un but est illégal quand il est marqué par l'un des cinq joueurs de la barre des demis. Il y a alors « demi », sauf si le tir a été suffisamment dévié voire repris par les demis ou défenseurs adverses.
-  un but est illégal quand la balle venant de derrière a été reprise sans contrôle par un joueur de la ligne d'avant. Il y a alors « demi ». Par contre,les avants ne sont pas obligés de contrôler quand, par exemple, un défenseur perd la balle : l'opportunisme s'exprime souvent de cette façon au « baby ».
-  un but est illégal quand il est marqué directement par l'ailier droit (le joueur d'avant le plus proche de son contrôleur). On parle de « pissette ». Celle-ci n'existe pas si le tir rebondit sur les bandes du babyfoot, et le but est alors validé. Sinon, il y a « demi ».

Les « demis » : quand il y a « demi », le prochain but marqué légalement donne deux points à l'équipe qui a marqué. Si ce but est illégal, on donne un but à l'équipe qui a encaissé le but.

Les « gamelles » : quand la balle rentre dans le but et ressort dans le jeu, on retire un point à l'équipe qui vient d'encaisser la « gamelle ». Bien souvent, on entend le son qui justifie ce nom.

Les règles ci-dessus énoncées sont les principales, mais ne sont pas les seules. Une fois celles-ci intégrées, on peut tenter de jouer avec toutes les règles.

Au dessus de la barre : si la balle rentre dans le but en étant passé par dessus la barre du goal, on compte deux buts.

La pêche : si un joueur arrive sans toucher au terrain à rattraper la balle rentrée dans son but avant que celle-ci atteigne le réservoir, alors le but est annulé. Si c'est dans le but de l'adversaire, l'effet est le même que la gamelle. Un conseil : attention aux doigts !

Les râteaux: Jouer avec les râteaux permet de rendre le jeu plus propre, comme l'interdiction des reprises vue plus haut. Quand la balle, du milieu de terrain, rentre en zone offensive et est récupéré par les avants, le jeu continue. Mais si la balle est déviée par les milieux « défenseurs » au point que les avants n'arrivent pas à contrôler la balle, il y a « râteau » et l'on redonne la balle aux milieux qui étaient en possession de la balle. Au bout de trois râteaux répétés, la balle est donné l'un des ailiers de l'équipe qui attaque. Cette règle existe pour empêcher les défenses trop aléatoires et agressives : on cherche à récupérer la balle à coup sûr.

Exception à la pissette : un but marqué par l'ailier droit peut être valable si la balle passe entre les deux défenseurs. Le but est donc illégal dans ce cas-ci seulement s'il déborde les défenseurs.

J'espère que vous pourrez désormais savourer au mieux vos parties endiablés, et à la prochaine, autour du baby de la concorde !

Le docteur BB Phoutt pratique le babyfoot depuis son plus jeune âge. Sa pratique assidu du CP aux derniers mois du lycée lui confère toute autorité sur la question. Son élimination rapide, sous un pseudonyme, du tournoi susmentionné l'a révolté au point de lui rendre inévitable de rappeler ici les règles du « baby ».

Gaël B.

jeudi 23 mai 2013

Eclats Baroques

Le chœur mixte universitaire de Lyon va faire deux concerts en juin le 6 et 8 à l'église Saint Vincent à Lyon à 20h30.

Cette année, le répertoire est plutôt de style baroque, il y aura des chants en plusieurs langues.


Venez nombreux !

Clémence C.

Gin et les italiens de Goldie Goldbloom ou le musée des « freaks » au fin fond du Far West australien


Virginia (Gin) Toad est une femme qui n'a pas une vie facile. Albinos, elle a perdu sa mère jeune et son beau-père l'a enfermée dans un hôpital psychiatrique. Elle n'a pu en sortir que grâce à l'aide d'un bonhomme de 1,50 m aux «jambes de coq nain» qui a décidé de l'épouser. Ce dernier l'a emporté dans le bush australien et cette prodige du piano qui aspirait à une renommée internationale passe ses journée à travailler la terre, chasser les lapins, faire les tâches ménagères et s'occuper de ses enfants pour lesquels elle ne ressent pas d'attachement particulier.

Cependant, ce quotidien rugueux va être bouleversé en 1943 lorsque deux italiens, prisonniers de guerre – une guerre qui se passe si loin - vont être proposés comme employés de ferme à Toad et à Gin. Antonio, la quarantaine, bottier et le tout jeune John vont insuffler une envie de liberté dans l'esprit du couple de fermiers mal assorti. Quitte à tout faire voler en éclat !



Gin est les Italiens est un huis clos loufoque qui se déroule dans l'intimité d'un des plus grands déserts du monde. Chaque personnage doit survivre dans cette prison ouverte sur le néant - qui a rendu nos protagonistes un peu dingues. Peurs et désirs de chacun sont mis à nu par Goldie Goldbloom, dont l'humour cynique interpelle le lecteur sur les thèmes du jugement et de la différence.

Goldie Goldbloom présentera son roman lors de plusieurs conférences et tables rondes dans le cadre des Assises Internationales du Roman, du 27 mai au 02 juin 2013. Voir le programme ci-joint: http://www.villagillet.net/portail/air/details/article/consultez-le-programme-des-air-2013/

                                                                                                                                         Mathilde C.

jeudi 16 mai 2013

Concerts Reggae



Tandis que le printemps ne se décide toujours pas à s’installer, vous rêvez sans doute de vous évader de la grisaille lyonnaise… Que diriez-vous de vous déhancher langoureusement sur le rythme lourd et syncopé d’un bon reggae, dans une ambiance insurrectionnelle digne des sound-systems clandestins de Kingston, Jamaica ? Une bonne occasion de découvrir que le reggae ne se réduit pas à la figure de Bob Marley, et n’est pas un courant de musique destiné à des post-adolescents en mal de radicalité et de « cool attitude »…
 
Trois opportunités de célébrer Jah Rastafari, King of Kings and Lord of Lords :

Pour les plus arrachés, ZENZILE se produira le jeudi 16 mai à 20h au Marché Gare (34-36 rue Casimir Périer, 17€) : formé à Angers, ce groupe bien connu des amateurs de zik indépendante et produit par Yotanka propose un dub/électro épuré porté par une alliance basse-batterie percutante qui ravira les fous d’enceintes qui claquent, mais tempéré par la voix de Jamika Ajalon, pour une ambiance alternant entre méditation aérienne et dubstep underground ! 


Le samedi 25 mai à 19h30 au Transbordeur (3 boulevard Stalingrad, 26€), impossible de manquer les Californiens de GROUNDATION, emmenés par leur charismatique leader Harrison Stafford (imaginez John Lennon avec un turban et une barbe de trois pieds de long…). Grâce notamment à une section cuivre à se taper le cul par terre en criant « Vive la République ! », cette formation a développé un style très personnel mêlant le reggae roots le plus pur à des motifs de jazz. Le meilleur groupe de reggae des vingt dernières années !


Enfin, les puristes viendront se recueillir au son des ABYSSINIANS le mercredi 5 juin à 19h30 au Centre culturel œcuménique de Villeurbanne (39 rue Georges Courteline, 22€) : formé en 1968, ce groupe a activement participé à l’émergence du reggae roots par l’importation de la  culture musicale africaine. Ici, foin de reggae en toc et de cocktail folklorique émétique dreadlocks-pacifisme à deux sous façon Tonton David et Yannick Noah, mais des vieillards vénérables conservés dans la weed et à la voix haut perchée, qui communient dans un mélange d’amharique et de patois jamaïcain leur mysticisme rastafari.

Antoine B.


dimanche 28 avril 2013

Concours de conservateur: témoignage n°9


Parle-nous de toi ?

J'ai fait une classe préparatoire littéraire puis j'ai intégré l'IEP de bordeaux, master recherche en sciences politiques.
J'étais attachée territoriale depuis 4 ans, au moment de passer le concours. Mais j'ai passé le concours en externe, car je n'avais pas l'ancienneté suffisante (7 ans) pour le passer en interne.

Comment t'es-tu préparée au concours ?

Je me suis préparée à ce concours sur plusieurs années, car je l'ai passé trois fois:
- une première fois sans préparation
- une deuxième fois en le préparant seule et en travaillant en même temps
- une troisième fois après à une année de Prep'ENA.

J'ai lu la majeure partie des ouvrages proposés dans la bibliographie, en prenant des notes (mais j'ai préparé le concours sur 2 ans, dont une année en travaillant en même temps).

J'ai fait des fiches sur les différents mouvements littéraires et artistiques (musique, peinture, sculpture, architecture...)

J'ai révisé l'histoire du XIXème et du XXème et de ses principales figures.

Bref, j'ai essayé de balayer l'ensemble du programme.

Je me suis également régulièrement entraînée, en faisant des notes de synthèse, des plans sur des sujets divers et en passant à l'oral devant un jury fictif.

Comment te sentais-tu au moment des épreuves ?

On est toujours un peu (beaucoup) stressé lors d'écrits ou d'oraux de concours. Cependant, je suis allée aux oraux avec un véritable envie de réussir et de rencontrer le jury.

Quels conseils bibliographiques veux-tu donner aux candidats ?

Je conseille de lire ou au moins de survoler une partie des ouvrages de la bibliographie. En se concentrant toutefois sur :
- ceux traitant de l'histoire culturelle, sociale et des idées politiques ;
- les repères des éditions La découverte.
- les notices de la documentation française : Politiques et pratiques de la culture de Philippe Poirrier, Institutions et vie culturelle de Guy Saez.
- les études de la documentation française: les livres dans l'univers numérique de Christian Robin, L'industrie du cinéma en France de Claude Forest etc...(de nombreux thèmes sont traités. A choisir en fonction de ses lacunes et du temps disponible).

Pour tout ce qui concerne le fonctionnement des institutions, le site www.vie-publique.fr est très complet et très accessible.

Les rapports des commissions culture du Sénat et de l'Assemblée nationale peuvent aussi donner des clefs, notamment sur les enjeux du numérique dans le secteur du livre et de la lecture publique (voir les sites Internet).

Pour l'actualité de la vie des idées, les débats de société, l'histoire, l'économie, écoutez France culture! (L'esprit public, Répliques, l'économie en question, Concordance des temps, la fabrique de l'histoire etc...) et lisez Le Monde et la revue Sciences Humaines.

Jetez un oeil sur le Bulletin des Bibiliothèques de France (en ligne) et tout particulièrement sur ses e-dossiers qui font la synthèse des thèmes abordés.

Des conseils pour la préparation ?

- Se faire plaisir! Lire ce dont on a envie. Il ne faut pas se dégoûter. Personne n'a lu la bibliographie en entier, personne n'a réussi à réviser tout le programme. C'est tout simplement impossible. En revanche, il faut prioriser: se concentrer sur les points du programme qu'on maîtrise le moins et sur les thèmes qui reviennent régulièrement dans les questions des oraux: le fonctionnement des institutions administratives et politiques françaises, les courants artistiques (musique, peinture, sculpture, architecture, photographie...) et littéraires, l'histoire du XIXème (souvent méconnue) et du XXème.

- S'entraîner: à l'écrit, pour la note de synthèse et la dissertation; aux oraux (faire un plan en temps contraint, le présenter et répondre aux questions d'un jury fictif).

- Se reposer: ne pas arriver épuisé aux épreuves. Il vaut mieux moins réviser et arriver frais et dispo. On sait finalement beaucoup de choses. La difficulté est de les mettre en avant et d'y penser le jour j. Pour cela, il faut de la concentration et de l'énergie. Donc ne pas être crevé.

- Rencontrer des conservateurs de bibliothèques pour être au courant de grands débats qui traversent la profession. C'est utile pour l'entretien de motivation professionnelle.

Et pour le jour des épreuves, quelles sont des préconisations ?

Pour les écrits, Bien garder en tête la méthodologie.
Bien dormir, bien manger, faire du sport quelques jours avant pour décompresser.
Préparer les détails pratiques: comment se rendre à la salle d'examen, prendre de quoi écrire (stylos qui fonctionnent, stylos de rechange et de la colle pour fermer le coin de la copie comprenant le nom, prénom et n° de candidat), prendre de quoi manger et boire, une montre...

Pour les oraux, Idem. On n'évite pas le stress. Tout le monde est stressé. Il s'agit juste de le gérer pour être réactif face au jury.
Sourire, ne pas être agressif.
Prendre position tout en restant ouvert à la discussion et aux opinions différentes. Ne pas se laisser déstabiliser par certaines questions dont c'est précisément le but.

Pour l'entretien de motivation professionnelle, bien préparer la présentation de son parcours et de ses motivations. Le projet doit paraître solide, cohérent et en phase avec la réalité du métier. Il faut donner envie au jury de travailler avec nous. Travailler les questions sur le management.

Fourni par Blogger.

© Le blog des élèves de l'Enssib, AllRightsReserved.

Designed by ScreenWritersArena and Livr0ns-n0us